jeudi 16 novembre 2017

Grèce

Athènes, octobre 2017
La vie en Russie est terminée. Quatre années ont passé et il nous faut retourner vivre en France. Pas question de se plaindre, nous avons eu une grande chance de pouvoir découvrir cette autre vie. Il faut maintenant se réadapter à l'ancienne sans avoir l'impression de faire machine arrière. De nombreux amis sont déjà revenus, aussi, en France, après avoir vécu là-bas. Nous retrouvons nos repères géographiques, nos voisins sympathiques. Tatiana, une professeur de russe adorable vient à la maison entretenir et approndir la langue cyrillique pour les enfants qui vont la présenter au bac dans quelques années. C'est une partie importante de leur vie, il n'est pas question pour eux de refermer la porte et d'éteindre la lumière. Notre oreille distingue désormais la langue de Pouchkine à tous les coins de rue. C'est incroyable comme on peut en entendre partout ! Et il y a plusieurs évènements autour de la Russie à Paris : expositions, livres, festival de cinéma... Il est vraisemblable que cela n'est pas nouveau mais que c'est seulement maintenant que nous y sommes sensibles. J'ai même pu boire un verre de kvas, ce n'était donc pas un rêve ! Car se retrouver dans la même maison peut parfois donner l'impression que l'on s'est endormi longtemps et que rien n'est réel. Quelques heures d'avion et votre vie change. Déjà deux mois et pôle emploi, par exemple, ne veut pas reconnaître mon statut de salarié licencié malgré les promesses faites en 2015. Personne ne nous attend ni ne nous ouvre les bras. C'est une nouvelle expatriation mais avec moins de surprises car on maîtise la langue, on connait ses sourires qui cachent une absence totale de solidarité. On avait voulu oublier cela et peut-être rêvait-on d'être accueilli comme l'enfant prodigue de retour au pays. Et bien non. La France n'est pas une terre d'accueil, le témoignage des migrants nous le montre tous les jours et dans des proportions sans commune mesure. L'angoisse de revenir en arrière, alors que la pendule tourne de plus en plus vite, me pousse vers la photographie plutôt que vers l'informatique pourtant pourvoyeur de davantage d'emplois.
Delphes, octobre 2017
Les première vacances scolaires nous entrainent, pour la première fois, en Grèce, découvrir un nouveau pays d'Europe avec une température plus clémente que celle de Paris en octobre. Le grec est tellement proche du cyrillique que nous sommes encore un peu en Russie. A notre grand plaisir.
Stade de Delphes, IIIème siècle avant JC, octobre 2017
Les lumières de la côte et la mer au clair de lune, Grèce 2017


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire