lundi 16 juin 2014

Le sucre, le Sahara, cахар, Сахара

Le thé que l'on boit à Moscou, même s'il est zilionille (vert, зеленый) et sucré, il n'a rien à voir avec le nectar que l'on peut aspirer au coin d'une dune du Sarharra (Сахара). Ce n'est pas par le biais de cette boisson que sont remontés à la surface de ma mémoire les синие мужчины (hommes bleus) mais par le biais des signes. 
A Moscou, les signes n'étaient pas dessinés sur le sable de Gorki bien que l'on puisse voir la plage sur une photo de l'article précédent "Le tiers monde, la mer (à Moscou)", ni même sur les petites dunes aux pieds des chameaux Ouzbeks -à deux bosses ceux-là- (voir mes photos d'Ouzbékistan) mais simplement sur mon тетрадь (cahier) de russe !
En effet, certains mots en cyrillique qui associent les lettres géométriques les plus simples font étrangement penser à du tifinagh pour peu qu'on en connaisse quelques rudiments. Ca m'a sauté aux yeux avec "плохо" (que l'on utilise pour dire que ça va mal) et d'autres mots que je note au hasard en feuilletant mon petit carnet :
 
"Mal qu'est-ce que c'est mari encore aussi esclave difficile glace père montagne angle thé". Je le bois à votre santé, ce thé au sucre russe (русский сахар), amis voilés en quête de paix. Loin déjà le temps ou Ahmed m'apprenait à jouer à tiddas avec des crottes de chameaux dans un damier creusé à la main dans le sable fin et chaud du sud de l'Algérie. Et ce grandiose festival au désert, au nord de Tombouctou, en exil lui aussi :
Mon passé revit grâce à la langue russe !


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