mardi 2 décembre 2014

Sime-nadsite

Sime-nadsite (семнадцать) - dix sept
Sime-nadsite - sine qua non
En rouge au rouge à Moscou - Krass naya plochiade (красная площадь)
Sur la place sur place - au feu au vert à Auvers
Dix-sept à la galerie - c'est à la galerie Pouchkine
Devant Van et derrière Gogh
Aujourd'hui rue Villon cré non de non
A Auvers-sur-Oise si si si (et compagnie)
Si avec ça j'y pense pas 
A Françoise Jéjé Sally
C'est du beau du bon - la chapka à la rigueur
Le 1er décembre c'est l'hiver ici bas
Mais venez venez don, sans passer par le Don
Nous vous y attendons - y a toujours de la betterave rouge dans la supérette à deux pas à deux balles mais pas perdues celles-là
Si on ne fait pas des phrases mais des vers l'hiver
La nature -priroda (природа)- s'impose et pose - justement les flocons ont chu sévodnia (сегодня), ils le savaient.
Epilogue
Si j'avais chu, sur qui je serais tombé malade ? Le médecin l'aurais su, c'était cousu d'avance, de fils blancs. Le fils blanc sans sa mère, dans le sens amer, aurait tiré sa révérence, référence à la rivière, rika (река), c'est aussi le fleuve de ce coté ci de - du - enfin vous voyez.
Epilation
Il faut reconnaître que coté poil, c'est bien tombé. Avec les pintades à Moscou -merci Madeleine- on sait tout de dessous. Et après faut plonger dans la photo ci-dessus en haut. Regardez tranquillement, détendez-vous, laissez filer les secondes. Si vous n'en avez-pas quelques unes de trop, je m'étonne que vous soyez encore ici. Une jeune femme contemple, consentante, la toile de maître Vincent. Image subliminale, une déesse dévêtue traverse ou s'étire à travers la scène. La chaleur des spots est comme celle de l'astre sacré. De surcroît le chauffage municipal redoutable et moscovite et les couleurs de la peinture enflamment la spectatrice. Ses sens sont mis à nus par ces brefs coups de pinceaux tant répétés que non seulement la tête lui tourne mais aussi le corps. Elle a chaud. D'un mouvement souple et rapide, elle enjambe la barrière. Elle est dans le champ. Le soleil n'attend plus que ça, que la belle, en courant, se débarrasse de ses quelques oripeaux pour lui dorer la peau. L'homme a senti la main l'effleurer et il n'a pas eu besoin de mots pour comprendre qu'il n'a d'autre destin que de passer le pas. Les gardiennes, pourtant une dans chaque salle bien souvent, somnolent, leur vigilance assoupie ; elles n'y voient que du feu. Lui aussi est dans le champ sidchass (сейчас). Taugé (тоже). Il se demande s'il cueille quelques fleurs sauvages et ce qu'il doit faire des vêtements épars qu'il est seul à voir. Et il part vers sa charrette plantée sur le chemin. Le paysan qui fauche son champ n'est pas là. Ou alors il ne la voit pas. Mais il est possible que les bras lui en tombent, et que, la bouche entrouverte il contemple la scène en pensant à la vieille à la maison qui ne voudra jamais le croire. Tu as encore abusé de la boisson, ivrogne. Elle, si jeune et venue du japon -comme le désirait le peintre- court, les cheveux au vent. Si ce n'est pas le bonheur, ça lui ressemble. L'homme est maintenant arrivé. Il aurait bien soulevé sa casquette pour éponger son front de sa sueur avec son grand mouchoir à carreaux, mais voilà, il a oublié l'accessoire. Il calme son cheval et l'attend. "Ya jdou gènechina" (я жду женщина) murmure-t-il à l'oreille de son équidé. Elle joue, tend ses bras, à genoux à même la terre, ne faisant plus qu'un avec l'ensemble des dimensions de son univers. Elle finit par se relever, rejoint ce chemin d'Auvers-sur-Oise qui deviendra la rue Villon. Sans poser de question, elle monte, s'assoit à coté de lui. On aurait presque le temps de se faire une toile pense t-il. Leurs mains ne se sont pas encore trouvées mais rien ne presse. Nitchévo (ничего). Rien. Je t'emmène ? Ya yédou vmackvou (я еду в Москву). Je vais à Moscou...

Me relisant et contrôlant à l'affût de fautes ou d'erreurs j'ai découvert le site "Si l'art était conté" qui traite de ce tableau et de plein d'autres. Je vous invite à y faire un tour.


1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'est sympa de penser à nous !
Dis donc, il te fait un drôle d'effet Van Gogh !!!
Si tu as l'occasion de venir à Auvers, je te montrerai cette fameuse rue, elle est tout à côté de chez nous !
Il y aura du nouveau l'an prochain : au mois de mai, Sally aura un bébé !
Plutôt inattendu, et pas forcément le bon moment... mis c'est la vie !
Bises à vous tous.
françoise

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