lundi 18 novembre 2013

Magasins

On prononce magazine mais il s'agit bien des magasins "магазин". D'ailleurs en Russie le magazine, c'est journal "журнал" et le journal se dit gazeta, "газета".
Le magasin a ici une forme qui peut être très spéciale. Il peut être en sous-sol, il peut être à l'étage (d'un immeuble, pas dans un centre commercial) et quand il a une vitrine, celle-ci ne montre pas toujours les produits que l'on peut trouver à l'intérieur. Les ouvertures sont à l'origine, non pas en double vitrage mais en double fenêtre avec 20 centimètre entre chaque ; tout est fait pour l'isolation et non pour la présentation vers l'extérieur. On peut voir par exemple d'immenses affiches sur une vitrine représentant vaguement des produits alimentaires et il y a fort à parier que la petite porte, qui est trois mètres avant, donne accès à un supermarché. Mais tant qu'on n'a pas poussé la porte, on n'est sûr de rien.
Le bouquet, ce sont les grandes librairies : de grandes vitrines avec des tentures vieillottes ne laissant rien voir de l'intérieur et devant, visible coté rue, non pas des piles de livres mais des décorations bidons qui ne font ni envie ni penser à des produits culturels.
L'enfer quand nous sommes allés avec Daphné à la pêche dans tout Moscou pour dénicher les librairies dites françaises car elles vendaient des feuilles grands carreaux, ce n'est pas le trajet en métro, c'est de trouver le magasin. Nous n'avons jamais trouvé de feuilles grands carreaux ni la plupart des adresses alors qu'on trouvait toujours la rue, c'est fort !
Il faut dire que la numération des maisons est particulière. Ici on numérote un bâtiment et non pas une porte. Un bâtiment de 50 mètres de long avec plusieurs portes sur plusieurs rues va avoir un seul numéro. Nous avons vu une fois, l'une en face de l'autre, dans ce que nous appellerions nous autres une même rue -une chaussée avec un trottoir de part et d'autre-, deux plaques avec un nom de rue différent. La rue était trop large pour que je photographie la scène.
Encore dernièrement, quand je me suis rendu à "Леруа Мерлен" (Lieroua Mierline) : j'ai  trouvé rapidement la rue d'un coté du métro, un immense bâtiment en pierres portant le numéro 12 -de mémoire-, plusieurs portes sans vitrine avec des enseignes -on ne sait pas si ce sont des bureaux ou des magasins- et au bout de ce bâtiment, un léger virage mais aucun autre bâtiment portant le même nom de rue. Évidemment j'étais au delà de ma carte. Retour au métro mais de l'autre coté, c'est un énorme boulevard, perpendiculaire. J'emprunte donc le passage souterrain (il y en a partout, ils sont propres, pleins de boutiques et sûrs car en haut, les voitures sont les reines de l'asphaltes et on ne joue pas avec elles, j'y reviendrai une autre fois).
Et miracle, dans l'alignement de la rue que j'avais empruntée, un boulevard d'une tout autre dimension mais portant le même nom ! J'étais près à abandonner après plus d'une demi-heure de marche et je trouve enfin le 2ème numéro de la même rue ! Et encore une demi-heure pour l'entrée piéton se trouvant évidemment à l’opposé d'une série de bâtiments. Mais ça, c'est comme partout, les grands centre commerciaux, quand on ne les fréquente pas régulièrement, on y perd beaucoup de temps. Et j'ai trouvé la mèche spéciale céramique pour poser l'armoire de toilette sans risquer de fendre les beaux et grands carreaux de la salle de bain. Et pendant que j'y étais, j'ai acheté un onduleur car nous avons régulièrement des coupures d'électricités (j'y reviendrai aussi une autre fois) et j'ai peur pour nos disques durs professionnels comme personnels. Je ne travaille pas mais je fais de l'assistance et du conseil informatique bénévole.
Mais je m'égare -c'est à cause du plan de circulation russe- car le sujet est le magasin et ce n'est pas terminé. Car il y a des exceptions et vous le voyez bien sur la photo ci-dessus -et vous le verrez encore mieux sur les photos plein format (dans l'album Séjour en Russie dont vous avez bien entendu enregistré le lien) car il y a partout des mini boutiques spécialisées. Ici, les fruits, les cigarettes, le pain, les collants mais ça peut-être les journaux. Tout ça dans l'esprit kiosque qui est en France l'apanage de la presse. Et on en trouve sur le bord des grandes artères et dans la plupart des grands souterrains sous les boulevards ou aux abords des métros. Ça fait un petit réseau sous-terrain pas désagréable en cas d'intempérie et plutôt bon marché ; surtout si on le compare au luxe de certaines boutiques du centre-ville qui annoncent de grandes marques occidentales et osent aussi parfois des vitrines à l'occidental. Je considère que je suis en orient bien qu'à l'ouest de l'Oural, vous ne m'en voulez pas ?
Et comme il n'est pas toujours facile de comprendre quels sont les boutiques et les  restaurants qui nous entourent, on utilise le guide de Moscou Accueil, une association qui donne plein de tuyaux aux français débarquant dans la capitale. Ça m'a permis de trouver un magasin de chaussure, sans aucune vitrine, sans affiche, en sous-sol d'une ambassade.
C'est fou non ? Et c'est pour la prochaine fois...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Pour ce qui est des magasins, cela ne semble pas avoir changé depuis mon petit séjour là-bas, dans les années 80; pour ce qui est des coupures d'électricité non plus et pour se guider de par les rues idem, sans se faire écraser car, dans la logique russe, si mes souvenirs sont bons, ce n'est pas aux voitures de ralentir.... mais comme nous étions accompagnés de jeunes russes qui s'exprimaient dans un français parfait, cela était plus facile ! Point positif: J'avais été étonnée, à l'époque, de leur niveau d'instruction dans les écoles publiques (Est-ce toujours d'actualité ?); ils semblaient vraiment cultivés par rapport à nous...Avez-vous eu l'occasion de visiter des familles russes vivant en colocation qui partagent la cuisine, salle de bain...etc...? parce que, sinon, je vous le conseille, c'est à voir ! C'est ce qui expliquait, à l'époque tout du moins, qu'il n'y ait qu'un numéro pour un bâtiment avec plusieurs portes...Merci Christophe pour ton blog, çà me rappelle plein de choses (trouve-t-on toujours des glaces à chaque coin de rue ?)

Une incondionnelle : Anne E (Maman de Youri et Anouk, nom francisé de Anouchka...pas tout à fait par hasard...suite à mon séjour....)

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